Le 7 avril dernier, la CIVS s’est rendue sur le Mémorial du camp de Rivesaltes, qui fut le principal camp d’internement du sud de la France entre 1941 et 1942.

Si la période d’internement et de déportation des populations juives a fait l’objet d’une attention particulière de la part des personnels de la Commission – neuf convois ont quitté Rivesaltes entre août et novembre 1942, conduisant 2 300 Juifs vers des camps d’extermination – il faut savoir que ce camp, conçu à l’origine comme un camp militaire, accueillit également les républicains espagnols, les tsiganes, les collaborateurs et prisonniers de guerre entre 1944 et 1948, les harkis et leurs familles entre 1962 et 1964, et les tirailleurs guinéens, malgaches et nord-vietnamiens jusqu’en 1966.

C’est ainsi de près de trente ans de notre histoire, et de celle des déplacements contraints de populations, dont témoigne le Mémorial, inauguré par le Premier ministre le 16 octobre dernier. Sa vocation de mémoire, de transmission et d’éducation lui vaut notamment le soutien de la DILCRA. Au terme de la visite, les représentants de la CIVS ont pu s’entretenir avec Agnès Sajaloli, directrice du Mémorial.