80 ans après, cinq objets d'art retrouvent Pontivy

Le 31 mai 2024, cinq objets d'art rendus à la France par les héritiers d'un soldat allemand ont été remis par la CIVS à la ville de Pontivy (Morbihan).

Deux statuettes, deux broderies asiatiques et une gravure ont retrouvé la ville de Pontivy. Ces objets avaient été ramenés en Allemagne, pendant une permission, par un soldat de la Wehrmacht posté à Pontivy. La cérémonie, présidée par la maire de Pontivy, Christine Le Strat, a réuni les acteurs de l'action culturelle et historique de la ville.

« Ces objets ne nous appartiennent pas » : les mots de la citoyenne allemande qui a remis ces objets à la France donnent son sens à cette cérémonie de réconciliation et de justice. Sa démarche, engagée en 2020, a été le point de départ de multiples recherches approfondies, conduites par la CIVS et par ses partenaires : la mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la culture, les universitaires bretons, les responsables des centres d’archives du département et de la ville.

Pour retrouver les propriétaires légitimes de ces objets, et pour déterminer s'il s'agissait d'une spoliation antisémite rentrant dans le champ des compétences de la CIVS, des recherches ont été conduites en Bretagne, en Allemagne et en Pologne. De toutes les informations collectées, une seule donnée est apparue clairement établie : le soldat qui a ramené ces œuvres chez lui les a ramenées depuis Pontivy.

C’est pourquoi la CIVS a proposé à la maire de Pontivy d’accepter de recevoir ces objets, qui retrouvent ainsi leur localisation initiale, dans l’attente de la découverte de nouvelles informations permettant leur restitution à leurs légitimes propriétaires. Ce retour pourra donner lieu à des médiations culturelles, nourrir les publics scolaires, les habitants, les curieux. Pour aboutir à l’identification du propriétaire dépossédé, et la restitution des œuvres à ses héritiers.
 

Retrouver les articles parus le 1er juin 2024 dans Le Télégramme et le 7 juin dans Pontivy Journal.